Allogène
Quitter sa terre, c’est déjà mourir un peu
Derrière mon dos je sens la détonation de ses larmes
Torpillé, je m’éloigne comme un chat infidèle
Ma mère me suit jusqu’au bout du chemin qui nous sépare
Seul, sans voix, j’avance vers ma solitude.
J’entends le chagrin traverser mon corps démuni
Dense, il aggrave le silence de mes doutes
Je traverse les frontières avec des rouleaux d’anxiété
mon visage dépérissant dans le regard de l’autre
brisé, je m’empresse de trouver un coin chaud dans la poésie.
Bougdal Lahsen
Paris, le 24/08/2016