Monstre
Ma vieille dame tu as accouché d'un monstre.
Tu n'es plus fière de ces enfants ingrats,
que, des années de ton tendre sein, tu as nourri.
Tes jeux de lumières insensés et joyeux,
à travers un monde agonisant
ne trouvent plus que haine et jalousie.
Non, tu n'es plus fière de ces visiteurs
qui, dans leurs bagages escamotés,
portent le venin d'une vengeance incomprise.
Non, ma vieille dame
de ta fierté, tu ne seras point détrônée.
Dans tes entrailles, la liberté résistera.
Éclaire ton défi à l'absurdité du temps
Lance ton dédain à ces damnés,
enfants sans grâce de jahannam.
Scintille encore et exhibe ta luxure,
malgré les assauts des soldats de la mort.
Danse ma belle, volontier je t'emboîte le pas.
Paris, LE 14/11/2015
Lahsen Bougdal