A l’aube à l’heure où les étoiles se retirent
Dans leur discrétion légendaire, tu es parti.
Tels les héros d’Antan, tu as livré bataille
Seul au milieu des champs minés de la maladie.

A dos du pur-sang vaillant de tes ancêtres
Le courage dans une main, la foi dans l’autre,
Tu as traversé l’adversité en silence.
Maintenant que ton âme en fin se repose,
Les enfants de ta tribu sont esseulés.

Dans un coin secret où je conserve mes douleurs,
J’ai étouffé mes larmes avec quelques vers pudiques.
Mes mots se contorsionnent de leur blessure
Se fracassent dans le jardin d’une amitié
Dont les bourgeons n’eurent point le temps de fleurir.

Le souvenir de ta marche chancelante à mes côtés,
Le jour où tu as choisi de vivre encore, m’habite.
Et me voici à roucouler telle une colombe
Le chant de l’amour orphelin sur un arbre calciné

Lahsen Bougdal
Paris, le 17/06/2016

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